Le congé paternité allongé de quelques semaines en Espagne... et nous alors ?

Le congé paternité augmenté en Espagne : 

Le passage de 5 à 8 semaines 

Cette nouvelle est effective depuis lundi 1e avril 2019. Il concerne une naissance, une adoption ou l'accueil d'un enfant. Et sera rémunéré à 100%. 

Le père de l'enfant devra prendre ces congés de telle sorte :

- Les 2 premières semaines au moment de la naissance de l'enfant 

- Les 6 autres semaines à son bon vouloir mais avant le premier anniversaire de l'enfant 

Une suite possible à cette évolution 

En effet, il est prévu que ce congé soit augmenté à 12 semaines en 2020 puis 16 semaines en 2021. L'Espagne a donc prit conscience que la femme ne devait pas être la seule à mettre sa vie professionnelle de côté lors de l'arrivée d'un enfant. Cette décision d'augmenter le congé paternité intervient dans le but de lutter contre les inégalités hommes-femmes. 

Le congé paternité en France 

La durée du congé paternité en France : 

En France, le congé s'étend à 11 jours calendaires consécutifs pour un père. Ainsi, un gros retard est constatable. 

Ce congé peut faire suite au congé de naissance de 3 jours ou être pris en différé, sous 4 mois après la naissance de l'enfant. 

Pour une naissance multiples, le congé sera étendu à 18 jours consécutifs.  

Vers un allongement possible ? 

En septembre 2018, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait remis au gouvernement un rapport souhaitant favoriser l'égalité professionnelle. Ce rapport intitulé "Évaluation du congé de paternité" préconise d'augmenter le congé paternité afin de permettre une meilleure construction du lien entre le père et le nouveau-né ou encore "d’amorcer un rééquilibrage du partage des tâches familiales entre les femmes et les hommes". 

La question budgétaire est souvent à l'origine des craintes de voir augmenter ce congé. En effet, les congés paternité et maternité ont un coût pour la société. En 2018, le Président Emmanuel Macron refusait un projet d'allongement du congé parental car celui-ci aurait pu coûter très cher. 

Jeanne Caillier 

Juriste Rédactrice en Droit Social

Droit-Travail-France