Comment gérer les erreurs sur le lieu de travail et garder le contrôle

Comment gérer les erreurs sur le lieu de travail sans se mettre de bâtons dans les roues ?

Face à un échec il ne faut surtout pas faire l'autruche

Lorsqu’une erreur se produit au cours de votre travail, il serait intéressant d’entreprendre soi-même la démarche d’avertir le supérieur de l’erreur. En effet, si l’écho de cette erreur venait de quelqu’un d’autre, ce dernier pourrait vous convoquer à un entretien disciplinaire si l’erreur est d’une gravité suffisante.

Afin d’échapper à une telle déconvenue, il convient de faire en sorte d’expliquer rationnellement à son supérieur comment l’erreur s’est produite, pourquoi elle s’est produite, et s’engager à la réparer dans les plus brefs délais si cela est possible.

Garder le contrôle de la situation en étant celui qui va dénoncer la faute au supérieur va vous permettre de mieux rebondir et de faire preuve de professionnalisme.

En tout état de cause, l’objectif sera de ne plus refaire une telle erreur et essayer de limiter les dégâts en faisant preuve d’initiative.

Cela se passera d’autant mieux si vous prenez la peine de vous expliquer en face à face et non pas par courrier, car un réel dialogue pourra se créer entre vous et votre supérieur pour, au besoin, établir un process permettant un meilleur contrôle de vos tâches.

Si vous avez commis une erreur, soyez prêts à en subir les conséquences

Si on dit que faute avouée est à moitié pardonnée, il ne faut pas pour autant croire qu’un simple « pardon » suffira à vous exonérer de votre responsabilité.

En effet, même si l’erreur n’est pas votre faute (ce que vous éviterez de plaider auprès de l’employeur, quitte à invoquer des difficultés techniques apparues au moment de la réalisation de la tâche), elle vous sera quand même attribuée.

Ainsi, la procédure classique de sanction, ou procédure disciplinaire, pourra être engagée à votre encontre.

Pour rappel, les sanctions prévues dans le règlement intérieur de l’entreprise pourront être prises par votre employeur qui, au cours de l’entretien préalable, aura la possibilité d’adopter une sanction plus ou moins important à votre égard.

Une faute simple ne devrait pas dépasser l’avertissement ou le blâme afin de punir légèrement. En revanche, si l’erreur prend des proportions plus importante, l’employeur pourrait vous muter, vous mettre à pied et dans le pire scénario : vous licencier.

Cependant, l’erreur est humaine, alors il est raisonnable de penser que le fait d’avoir été dire à l’employeur immédiatement qu’une erreur a été commise diminuera la sanction. La bonne foi est en effet un atout dans ce type de situation.

Bouhedjar Sammy,

Rédacteur en droit social,

Droit Travail France.