Burn-out, Bore-out, Brown-out, savez-vous les différencier ?
Ces syndromes liés au monde du travail ne sont pas à prendre à la légère et leurs noms tendent à se multiplier. Le salarié viendra au travail sans en avoir envie, les décisions importantes sont parfois mises de côté, une nomophobie conséquente se développe, la souffrance est psychique et physique, et le sens de l'humour n'est plus de la partie. Ce sont des éléments qui peuvent montrer une perte d'épanouissement du salarié au travail. Mais les conséquences sont parfois plus conséquentes sur la vie personnelle et professionnelle d'un salarié...
N'hésitez pas à lire cet article sur la nomophobie : "vous êtes accro à votre téléphone portable, même au travail ? vous êtes nomophobe!"
Le burn-out
Quelques mots sur cette pathologie :
Le Burn-out est la pathologie la plus connue. Elle fait suite à un épuisement professionnel de par une charge de travail conséquente. Ce syndrome déclenchement un stress chronique renforçant la vulnérabilité d'un salarié. L'employé ne trouve plus de juste milieu entre ses efforts fournis et le peu de reconnaissance obtenue mais aussi fait face à un faible soutient social. L'estime de soi diminue.
Les impacts sur la santé :
Bien souvent, les victimes de burn-out tombent dans la dépression et mettent du temps à trouver leur issue de secours... Mais ce n'est pas tout, un trouble de l'alimentation peut survenir et bien d'autres problèmes tel que devenir addict à des substances nocifs pour la santé.
N'hésitez pas à lire : "le born-out : une réalité en entreprise".
Le Bore-out
Qu'est-ce que ce nouveau syndrome ?
Le bore-out est l'inverse du burn-out. Lorsqu’un employeur engage un salarié, il faut qu’il lui donne du travail. Un salarié n’est pas sur son lieu de travail pour se reposer mais pour être occupé. Le bore-out concerne une sous-charge de travail. Il s’agit d’un épuisement professionnel par l’ennui. En effet, c’est le manque de travail et l’ennui qui conduiront vos employés à un bore-out. N’ayant plus de défi à relever, ni d’objectif à atteindre, le salarié se désintéresse pour son emploi, c’est pourquoi il se frustre et se renferme.
Les conséquences pour le salarié ?
Être payé à ne rien faire, qui n’en rêve pas ? et pourtant ce n’est pas la solution, cela vous mènera vers une détresse psychologique de plus en plus conséquente.
En 2005, AOL réalisa une étude sur l’ennui au travail, 33.2% des personnes indiquent que pour eux, le fait de gaspiller du temps de travail était dû à un manque de tâches à accomplir. Sur 10 000 employés interrogés, la moyenne de temps passé à faire autre chose que son travail est de 2h09.
Les risques sont conséquents. Selon les chercheurs, cette pathologie pourrait mener à une dépression, des crises d'épilepsie ou encore pire, un suicide.
N'hésitez pas à lire : "le bore-out ou l'ennui au travail : un ennui maladif du salarié"
Le Brown-out
En quelques mots :
Le Brown-out se traduit en "coupure d'électricité / baisse de tension". Lorsque vous engagez une personne, faites bien attention aux tâches que vous leur donner. En effet, le brown-out commence à faire son apparition. Il s’agit là d’un salarié qui n’en peut plus d’avoir des tâches absurdes à accomplir. C’est donc son état psychique qui s'affaiblit et la dégradation dans son investissement quotidien. Ce syndrome touche principalement les ressources humaines et le domaine financiers, mais le reste n'est pas à l'abri.
Les conséquences :
Là encore, le salarié n'a plus aucune envie pour ce qu'il fait. Le salarié se met alors peu à peu en retrait, n’estimant pas avoir été recruté pour ses valeurs et ne se s’entend plus utile pour l'entreprise. Il perd toute motivation et souhaite être absent de plus en plus. Arrêt maladie après arrêt maladie, chaque excuse pour ne plus venir sera la bienvenue. Bien souvent, le salarié voudra quitter son entreprise, démissionner et partir s'épanouir ailleurs, là où il se sentira à nouveau épanoui, quitte à se reconvertir professionnellement.
Juriste Rédactrice en Droit Social
Droit-Travail-France
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