Menu
Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Actualités juridiques > Le bore-out ou l’ennui au travail : Un ennui maladif du salarié

Le bore-out ou l’ennui au travail : Un ennui maladif du salarié

Le bore-out ou l’ennui au travail : Un ennui maladif du salarié
Le 01 mars 2019
Si le burn-out a lentement réussi à être considéré comme une maladie professionnelle, le bore-out, lui, est encore mal perçu. Ce mal-être du salarié est pourtant un sujet sérieux en entreprise et il convient de lutter contre ce dernier.

À l’inverse de l’épuisement professionnel : L’ennui professionnel

On connait tous le burn-out, ce phénomène qui touche de plus en plus de salariés qui se trouvent poussés à bout suite à une charge de travail excessive ou d’un trop grand stress ressenti lors du travail.

Le bore-out, lui à l’inverse, est le fait de ne pas s’épanouir au travail. Il s’agit en effet de la situation où le travail que l’on exerce nous en nuit, au point que l’on en fini par ne plus aimer son travail voire de faire une dépression.

 

Quelles sont les causes qui peuvent être l’origine d’un bore-out ?

Ces causes peuvent être de diverses natures.

Cela peut être dû au manque de stimulation d’un salarié, du manque de challenges professionnel.

Si une routine trop persistante est visible dans le travail du salarié ou que le travail est inintéressant, un ennui risque de s’installer. De même, lorsque le salarié est surqualifié pour une tâche ou que cette dernière est interrompue sans explications, ce dernier peut mal vivre le travail.

La mise au placard d’un salarié peut aussi être un événement traumatisant. Donner de moins en moins de travail à un salarié peut transmettre à ce dernier un sentiment d’inutilité, lui faire croire qu’il est indésirable, ou plus simplement l’ennuyer.

 

Comment lutter contre le phénomène de bore-out ?

Pour lutter contre le bore-out, il faut d’abord lutter contre le malaise à sa source.

Le salarié doit faire part de son mal-être à un supérieur hiérarchique ou à un collègue afin d’envisager des solutions pérennes contre ce phénomène.

Une réorganisation du travail peut être envisagée, une immersion dans un autre service afin de développer la curiosité du salarié voire de lui faire entrevoir des perspectives d’évolution de carrière.

Discuter d’une promotion avec son employeur peut aussi être la solution au problème : Gagner en responsabilité peut permettre d’obtenir des missions plus enrichissantes et une polyvalence.

Dans les cas les plus extrêmes, quand l’ennui est directement lié au travail du salarié, il est envisageable de commencer à chercher un nouvel emploi. En effet, continuer à exercer un emploi dans lequel un salarié ne s’épanoui pas peut être un facteur d’aggravation du bore-out.

Dans ce cas, une démission ou une rupture conventionnelle sont des solutions possibles. En parler avec l’employeur reste tout de même une bonne idée, il pourra peut-être aider le salarié d’une manière ou d’une autre.

 

Le Bore-out, une maladie professionnelle ?

A l’heure actuelle, le bore-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle.

Le Conseil de Prud’hommes de paris a pourtant déjà été confronté à une situation de licenciement provoqué à cause du bore-out d’un salarié, mais n’a pas estimé que le bore-out était une maladie professionnelle.

Ce mal-être n’est en effet pas prévu sur le tableau des AT-MP, il ne peut donc pas pour le moment être considéré comme tel.

Bouhedjar Sammy,

Rédacteur juridique en droit social,

Droit-Travail-France