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La perte abyssale de la SNCF à la suite des mouvements de grève !

La perte abyssale de la SNCF à la suite des mouvements de grève !
Le 25 juillet 2018
Après trois mois de grève, la SNCF fait face à des pertes folles, de l'ordre de 790 millions d'euros. De l’autre côté, les syndicats – la CGT principalement – continuent mobiliser les cheminots pas encore découragés.

La grève perlée subie par les usagers de la SNCF et par l’entreprise elle-même va faire des dégâts. On parle ici d’un coût d’environ 790 millions d’euros, soit plus que le bénéfice net enregistré par la compagnie ferroviaire en 2017 !

La perte directe de chiffre d’affaires

Ce coût conséquent s’explique de plusieurs façons : la perte directe de chiffres d’affaires de la compagnie, mais aussi par des actions de dédommagement auprès des usagers des trains concernés.

Ainsi, Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, avait vu juste en prévoyant une perte de 20 millions par jour de grève. Finalement, sur la perte globale de 790 millions d’euros, un manque de recettes de 600 millions provient directement de la baisse de l’activité des voyageurs. S’ajoutent à ce total les 60 millions du manque à gagner en matière de transport de fret.

Par ailleurs, des mesures commerciales ont été organisées pour dédommager les usagers victimes des jours de grève : encore 160 millions d’euros déboursés par la compagnie. Ces actions commerciales prennent des formes diverses : service de covoiturage ID Vroom gratuit pendant les périodes concernées par la grève, remboursement de billets de TER, TGV, Intercités ou encore Transilien, abonnements TGV Max offerts pour le mois d’avril ou encore remises sur des billets. 40 millions d’euros ont été de plus déboursés dans la mise en place de bus pour compenser le manque de trains.

La SNCF pourra se consoler avec les salaires qu’elle n’a pas dû verser aux grévistes. On parle ici d’une centaine de millions d’euros de salaires à ne pas payer. Des économies ont également été réalisées en matière de dépenses (faute de trains roulant), ce qui représenterait environ 40 millions d’euros.

Que la SNCF se rassure, le mouvement de grève semble proche de la fin !

Une mobilisation en baisse

Alors que pour les 37 jours de grève du printemps, toutes les organisations syndicales participaient au mouvement, depuis le premier week end de juillet et l’action de grève commune à la CGT et l’UNSA, seule la CGT est encore mobilisée.

La première action de l’organisation syndicale principale de la SNCF (devant l’UNSA et SUD rail) a été le mouvement de grève le 19 juillet dernier : la mobilisation, déjà faible pour les grèves de début juillet (6,5% des cheminots), a été encore plus faible.

Quel impact pouvons-nous attendre du nouveau préavis de grève déposé par la CGT pour la journée du 27 juillet prochain ? La date est symbolique : à la fois date de départ en vacances mais aussi date de réunion du Conseil de surveillance de la SNCF et date de publication des résultats financiers du groupe ferroviaire pour le premier semestre 2018.

Malgré le découragement des cheminots grévistes après ces trois mois de lutte, les patrons des syndicats veulent poursuivre leurs efforts, et annoncent déjà de futurs préavis de grève…

L'équipe juridique droit-travail-france.fr