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Plan pauvreté - Emmanuel Macron : l’accent sur le retour à l’emploi

Plan pauvreté - Emmanuel Macron : l’accent sur le retour à l’emploi
Le 17 septembre 2018
Emmanuel Macron a présenté un plan pauvreté ambitieux afin de lutter contre la fatalité sociale. Parmi les mesures proposées, un accompagnement renforcé vers l’emploi. L’équipe Droit-Travail-France vous l’explique.

Baisser la pauvreté en augmentant l’emploi

Ce jeudi 13 septembre 2018, le Président de la République a annoncé son plan pauvreté d’un montant de 8 milliard d’euros sur 4 ans. Alors qu’il avait été ajourné plusieurs fois, ce plan pauvreté suit la ligne sociale envisagée par M. Macron dès la fin de l’année 2016.

Cet argent, au lieu d’être directement redistribué par le biais des aides sociales, sera injecté dans le retour à l’emploi des chômeurs de longue durée mais aussi pour les allocataires du RSA. D’après ses déclarations, il est hors de question de mettre en place un « plan charité » mais plutôt de permettre aux individus de se resociabiliser.

Pour Emmanuel Macron, le travail est « la clef de l’émancipation pour toutes celles et ceux qui peuvent y avoir accès ». C’est donc un des sujets mis en avant afin de lutter contre la pauvreté en France, notamment pour contrer la baisse d’employabilité des personnes trop longtemps sorties du marché de l’emploi.

De plus, avec les fonds envisagés, l’idée est de mieux accompagner les individus, notamment en poursuivant l’expérimentation de la mise en place d’un référent unique.

Création de contrats d’insertion par l’activité économique

Malgré la suppression prévue de plus de 120 000 contrats aidés en 2018, le chef de l’Etat souhaite donner un élan aux contrats d’insertion, spécifiquement ceux par l’activité économique (IAE). L’intérêt de ce format est de permettre aux intéressés d’avoir un réel suivi et de pouvoir directement se former à ces emplois.

Formation obligatoire jusqu’à 18 ans

Selon l’INSEE, la France comptait en 2016 près de 8,8 millions de personnes pauvres percevant moins de 1026 euros par mois, dont 19,8% chez les moins de 18 ans.

Afin d’envisager le problème de la pauvreté à la racine, le président a annoncé qu’il souhaitait, à partir de 2020, rendre obligatoire l’école pour les jeunes jusqu’à 18 ans au lieu des 16 ans actuel. Cette mesure viserait à contrer directement la déscolarisation souvent issue de difficultés scolaires.

Face aux 60 000 jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification chaque année, pour Emmanuel Macron, il est essentiel de s’assurer qu’aucun mineur ne puisse être sans formation ou sans emploi.

Vers un revenu universel d’activité ?

Le Président souhaite mettre en place un futur revenu universel d’activité par l’adoption d’une loi en 2020. Il s’agirait d’une fusion des prestations sociales, revalorisées, qui sera soumis à un ensemble de droits et devoirs supplémentaires et garanti par l’Etat.

Selon son constat, les minima sociaux actuel ne permettent pas la reprise d’une activité et enterrent au contraire les individus dans la pauvreté. Son slogan au Musée de l’Homme était d’ailleurs « Faire plus pour ceux qui ont moins ». Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, soutient par ailleurs ce projet en déclarant qu’il s’agit d’une « réforme de grande ampleur ».