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Rentrée sociale : la CGT et Martinez mobilisés contre « la Loi travail XXL »

Rentrée sociale : la CGT et Martinez mobilisés contre « la Loi travail XXL »
Le 30 août 2017
Martinez, leader de la CGT, prévient : la mobilisation du 12 septembre pour dénoncer la Loi Travail de Muriel Pénicaud ne sera que le début. Mais la CGT semble relativement isolée alors qu’un échec si
Alors que les concertations sur les mesures de la réforme du Code du Travail de Muriel Pénicaud s’achèvent aujourd’hui entre les partenaires sociaux et le gouvernement, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a répondu aux questions de Ouest-France. Un entretien pour prévenir : la CGT est dans les starting-blocks contre « la loi travail XXL ». Et même si les autres organisations syndicales n’ont pas pour l’instant décidé de se joindre à cette journée de mobilisation, le syndicat compte bien « réveiller tout le monde » puisque « l’enfumage sur le pouvoir d’achat touche tout le monde ».

La CGT, profondément opposée au contenu des ordonnances et à la « méthode Macron ».

Interrogé par Patrice Moyon, Philippe Martinez s’explique. Certes, le contenu des ordonnances ne sera connu que le 31 août lors de la réunion « multilatérale » organisée avec les partenaires sociaux à 10h, avant la présentation officielle à la presse à 15h. Mais au fil des entretiens bilatéraux, le leader syndical estime « avoir des tendances lourdes qui nous permettent aujourd’hui d’assumer nos responsabilités ».

L’inversion de la hiérarchie des normes, la disparition du CHSCT (Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail) « au moment où l’on constate de plus en plus de souffrance au travail », l’extension des contrats de chantier, l’articulation des accords branche/entreprise, et surtout la possibilité pour les entreprises de négocier sans passer par les syndicats inquiète.

Philippe Martinez l’a rappelé, jusqu’ici le gouvernement a préféré s’en tenir aux entretiens bilatéraux afin, estime-t-il, de pouvoir différencier son discours en fonction de son interlocuteur et d’anesthésier le processus de lutte et d’opposition que représentent les organisations syndicales.

Une volonté claire d’élargir le mot d’ordre car la CGT ne peut se permettre un échec.

Pourtant, FO, partenaire historique, n’a pour le moment pas indiqué se joindre au mouvement à l’exception de quelques fédérations au niveau local, à la différence de 2016 avec la Loi El Khomri. Idem pour la CGC.

Seule la CFE-CGC semble avoir entendu une partie du message, mais de là à rejoindre la CGT dans la rue le 12 septembre, il y a un pas que la CFE-CGC ne semble pas vouloir franchir non plus pour le moment : « La question de la mobilisation mérite d’être regardée du côté de notre organisation. La question de le faire le 12 septembre est une autre question. » a déclaré son Président François Hommeril lundi sur France Info.

Martinez se dit pourtant confiant puisque SUD et l’UNEF ont annoncé rejoindre le cortège, tandis que la FSU a déposé un préavis de grève et que « l’enfumage sur le pouvoir d’achat concerne tout le monde » car « les cotisations sociales font partie intégrante des salaires, même si celui-ci est différé tout au long de la vie ».

La CGT a d’autant plus besoin de rallier des contestataires qu’elle ne peut pas se permettre un échec. Cela signifierait clairement une victoire de la « méthode Macron » et une voie royale pour la mise en place de la réforme Pénicaud du Code du Travail.