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CGT : des salariés claquent la porte 4 mois avant les élections professionnelles !

CGT : des salariés claquent la porte 4 mois avant les élections professionnelles !
Le 13 août 2018
Rififi à la CGT : une majorité de d'adhérents claquent la porte du syndicat du Groupe Hospitalier de Lorient et rallient le Syndicat Autonome de la Fonction Publique Hospitalière. En cause ? "La manière de revendiquer" de leurs ex-collègues...

C'est une crise syndicale sans précédent qui s'abat sur l'hôpital du Scorff à Lorient. 36 des 45 membres de la cellule CGT-SANTE viennent de claquer la porte du syndicat et de rejoindre, dans la foulée, le FAFPH (Syndicat Autonome de la Fonction Publique hospitalière). Le retour sur une situation qui n'étonnera personne...

Une remise en cause de "l'entêtement et du dogmatisme" de leurs collègues CGT

Les établissements hospitaliers de Lorient, Port-Louis-Riantec, Le Faouët et Quimperlet ont annoncé de longue date leur fusion. Une fusion qui ne plaît évidemment pas à tout le monde sur un bassin où le chômage est légèrement plus élevé que le taux régional et qui, surtout, pose la question de l'emploi, des conditions de travail du personnel et de la qualité de prise en charge et de soins des patients.

Côté syndicat, les tensions montent entre la section CGT Santé de Lorient et leurs collègues CGT et l'hôpital de Port-Louis, dont la ligne est majoritairement vécue comme étant "trop dure". Exemple fin juin avec le coup de force de la CGT de Port-Louis qui débarque à l'hôpital du Scorff en plein comité technique. L'union locale et l'union départementale de la CGT sont évidemment là en soutien, mais aussi, et de manière sans doute plus contestable, des dockers et des cheminots en grève. 

Sans surprise, les esprits s'échauffent rapidement et les insultes pleuvent. A tel point qu'Anne PERENNEC, actuelle porte-parole du nouveau syndicat et ex-CGT, s'excuse publiquement, rappelant que "la section syndicale CGT [de l'hôpital de Lorient], dans sa majorité, condamne et ne cautionne pas cette intervention. Elle s'est faite dans l'invective et dans l'insulte, discréditant totalement notre représentativité et crédibilité en tant que syndicat CGT auprès des salariés". 

En dépit d'une dernière tentative d'apaisement, le torchon est consumé entre les différentes sections, Anne PERENNEC estimant que "l'entêtement et le dogmatisme de nos collègues CGT de Port-Louis-Riandec ne nous ont pas permis de trouver un accord". L'union départementale "n'écout[ant] que la voix de la CGT de Port-Louis", 36 des 45 adhérents ont choisi de claquer la porte du syndicat et de rallier celui de la fonction publique hospitalière (FAFPH). 

Une dénonciation qui pose justement la question du rôle du syndicat aujourd'hui.

Un départ spectaculaire que Ludovic BENABES, secrétaire de la CGT Santé de Port-Louis analyse en ces termes : "Je ne suis pas étonné de ce départ; Quand on va dans le sens de la direction, c'est qu'on n'a plus rien à voir ni à faire avec la CGT".

Sauf que... Lorsqu'on écoute les récentes prises de parole des uns et des autres, qu'il s'agisse du Président Emmanuel MACRON dans son discours du 17 juillet ou des différentes organisations patronales et syndicales, il semblerait que ce discours soit légèrement éculé. Moins qu'une opposition systématique, l'heure est aujourd'hui au dialogue social et à la co-construction. Donc, à l'écoute et au compromis. 

Les élections professionnelles auront lieu le 6 décembre 2018. Une manière originale mais sans appel de départager la ligne du dialogue et celle du sempiternel "mort au patron" !