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Comment résister à la charge mentale en entreprise et gagner en bien-être au travail ? (4/4)

Comment résister à la charge mentale en entreprise et gagner en bien-être au travail ? (4/4)
Le 21 mai 2018
"Je dois...", "Il faut que...". Des petits mots qui, répétés dans la journée, font monter le taux de cortisol, l'hormone du stress. Comment mettre de côté nos conditionnements pour plus de bien-être au travail ?

Les femmes supporteraient une charge mentale supérieure aux hommes en milieu professionnel, notamment parce qu'elles géreraient leur temps différemment. En cause de nombreux facteurs (voir nos articles précédents), mais les progrès en matière de neurologie ont également permis de pointer l'aptitude typiquement féminine à se répéter plusieurs fois dans la journée des injonctions telles que "il faut", "je dois", ... Des injonctions culpabilisantes et productrices de stress car génératrices de cortisol. Comment sortir de ces conditionnements sociétaux ?

Remplacer les injonctions limitantes par des verbes d'action.

Si vous avez lu nos précédents articles, il est probable que vous ayez déjà commencé à cartographier votre activité et à la planifier en tenant compte du poids réel de chaque tâche dans votre journée... Vous avez donc appris à mieux anticiper vos tâches dans la journée... ce qui permet de remplacer les injonctions limitantes telles que "je dois", "il faut que" par des verbes d'action tels que "je fais faire", "je vais appeler", "je vais rédiger"...

Or, il a été démontré que notre cerveau était moins sujet au stress dès l'instant où il était dans l'action. Envisager une tâche sous forme d'action à réaliser est donc moins générateur de cortisol... et donc favorise le bien-être. 

Envisager une tâche en se poser la question de ce qui se passerait si elle n'était pas faite immédiatement est également un bon moyen de limiter l'impact du stress sur notre cerveau. Bien souvent, cela permet en effet de dédramatiser...

Déléguer davantage.

En 2010, 64% des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales étaient prises en charge par les femmes selon une étude INSEE. La cause des femmes a beau avoir été érigée en "grande cause du quinquennat" par le Président Emmanuel MACRON, il est peu probable que les choses aient réellement changé de manière significative en 8 ans.

Et ce d'autant plus que les femmes ont une vraie résistance à déléguer. De manière très paradoxale, interrogées, elles affirment souhaiter davantage de participation de leurs compagnons ou de leurs enfants à la maison, de leurs collègues ou de leurs managers au travail. Sauf que... Elles ne demandent pas clairement d'aide, d'une part, et, d'autre part, ont bien souvent tendance à croire que ce ne sera pas aussi bien fait ou que cela leur prendrait trop de temps pour l'expliquer, alors autant le faire elles-mêmes (avouez... ça vous parle non ?).

Les hommes déléguant plus spontanément, y compris dans leur vie privée, ils allègent de manière significative leur propre charge mentale... 

Prendre du temps pour soi. 

Apprendre à déléguer a un corollaire logique : se dégager du temps. Or, nous disposons tous de trois espaces de vie : la vie privée, la vie professionnelle... et la vie personnelle. Beaucoup de femmes négligent cette sphère et sur investissent soit dans la sphère personnelle (en particulier lorsqu'elles ont une famille), soit dans la sphère professionnelle.

Comme un tabouret, notre équilibre repose sur ces 3 pieds. Ne pas prendre de temps pour soi, c'est nécessairement conduire à un déséquilibre qui se traduira par une montée de stress et donc une charge mentale plus importante. 

Il est essentiel d'apprendre à prendre du temps pour soi. Remettre au goût du jour le "Magic Day" par exemple (une journée ou une demi-journée par mois au cours de laquelle on s'autorise à ne rien faire ou faire uniquement des activités pour soi), apprendre à prendre des pauses récréatives au cours de sa journée de travail (faire un peu de yoga ou de méditation, lire, dessiner...) ou sortir marcher pour se détendre le corps et les neurones...

Culpabilisant au début, certes... Mais il s'agit de se rappeler que nous sommes tous co-responsables de notre propre charge mentale. A nous donc de nous en affranchir !