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Et si les femmes étaient responsables, au moins en partie, des inégalités salariales sur le marché de l'emploi ?

Et si les femmes étaient responsables, au moins en partie, des inégalités salariales sur le marché de l'emploi ?
Le 05 février 2018
C'est ce qui ressort de l'étude d'Anne BORING, chercheuse du LIEPP. Si à diplôme égal les femmes sont moins payées que les hommes dès le premier emploi, elles choisiraient surtout des études menant à des métiers moins rémunérateurs...

L'une des conséquences positives du fameux scandale Weinstein est d'avoir remis sur le devant de la scène la fameuse question des inégalités hommes femmes dont on sait qu'Emmanuel MACRON a fait l'une des grandes causes de son quinquennat. Docteur en économie à Paris-Dauphine et chercheuse au Laboratoire Interdisciplinaire d’Évaluation des Politiques Publiques (LIEPP) de Science Po, Anne BORING publie une étude qui bouscule quelque peu les idées reçues en la matière, étude elle-même issue des données collectées par le Ministère de l'Enseignement Supérieur sur l'insertion des titulaires d'un master dix-huit à trente mois après leurs diplômes. Quelques chiffres...

Inégalités salariales : ça commence dès le choix des études secondaires...

89 % : c'est le nombre de femmes diplômées de psychologie. L'étude d'Anne BORING met en évidence qu'en réalité, les femmes sont ultra-majoritaires dans les filières préparant à des métiers rémunérés à moins de 24 K€ par an telle que la psycho. 

4.8% : c'est la différence de salaire dès le premier emploi entre les hommes et les femmes. Trente mois après, l'écart salarial s'est creusé à 6.8 %.

... et ça se confirme dès le début de carrière...

54.1 % : c'est le nombre de femmes décrochent un CDI après leur diplôme, contre 59.6 % des hommes. Dix-huit mois après l'obtention d'un master, seules 54.2 %ont trouvé un emploi stable.

52.9 % : c'est le nombre de femmes titulaires d'un master et d'un poste de cadre... contre 59.5 % pour les hommes. 

Qui peut encore s'étonner que, selon le cabinet STIMULUS cette fois, si 24 % des salariés français déclarent être en état "d'hyper stress", les femmes seraient 28% à se déclarer telles, contre 20% de leurs collègues masculins...