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Pourquoi, pour garder leur job, de plus en plus de salariés ont recours à la chirurgie esthétique ? (1/3)

Pourquoi, pour garder leur job, de plus en plus de salariés ont recours à la chirurgie esthétique ? (1/3)
Le 09 avril 2018
Peur de perdre leur emploi, de ne plus être performants, de plus en plus de salariés ont recours à la médecine esthétique. Etre beau serait-il vital dans certains jobs ? C'est ce que semblent penser de plus en plus de salariés...

L'esthétique ou la jeunesse de plus en plus vécues comme une compétence et un critère de performance.

"Dans mon activité, l'âge est un gage de sérieux, d'expérience. Mais c'est aussi un métier de représentation. Pour rester dans la course, inspirer confiance, il faut garder une apparence agréable, se sentir bien dans sa peau", explique Bénédicte, directrice d'une agence immobilière sur Paris, 42 ans, qui se rend régulièrement chez son chirurgien esthétique. Uniquement des soins légers, injections de Botox et d'acide hyaluronique, "pour avoir l'air d'être au meilleur de sa forme" précise-t-elle. 

Une expérience partagée par Camille, quadra consultante dans une société de services informatiques : "Je suis tout le temps en clientèle et parle à longueur de journée, en face-à-face ou devant un auditoire. A cause de mes dents complètement dégradées, je n'articulais plus, je n'osais plus sourire, je me repliais sur moi-même." Une peur de ne plus être performante qui lui aura fait franchir le cap. Des soins lourds sur 18 mois (dents arrachées, implants et appareil dentaire),... mais pour un résultat à la hauteur de ses espérances : "Je suis devenue sociable, je fais des blagues, je ris à pleines dents. Mes collègues m'ont dit que j'étais 'transformée' mais sans forcément savoir pourquoi" plaisante-t-elle.

Le passage à l'acte : des raisons de plus en plus professionnelles invoquées par les salariés français.

Car c'est bien la nouveauté : le passage à l'acte pour motif professionnel est de plus en plus présent. Cadre dans une banque privée suisse où elle conseille de riches particuliers dans la gestion de leur fortune, Daphnée, 58 ans, confirme : "Dans mon métier, il ne faut pas faiblir. Il y a une vraie pression, une prime à la jeunesse. Comme je fais partie des plus âgés, je veux paraître en forme, ne pas avoir le visage qui s'affaisse. Mais je ne fais pas de choses lourdes. Pas question de ressembler à ces vieilles rombières toutes figées qu'on croise à Saint-Tropez ou à Courchevel !" Alors depuis 3 ans, elle fait régulièrement, elle aussi, des injections de Botox et d'acide hyaluronique. 

Laurence BENOUAICHE, chirurgien plastique à Paris, confirme cette tendance à l'Express : "Avant, les gens consultaient uniquement pour doper leur séduction, ou pour tenter d'apaiser des complexes personnels. Aujourd'hui, beaucoup s'inquiètent aussi pour leur travail. Avec l'âge, ils craignent de ne plus renvoyer une image de performance, de dynamisme. Ils viennent chez nous pour retrouver confiance en eux et rester compétitifs."