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Pourquoi, pour garder leur job, de plus en plus de salariés ont recours à la chirurgie esthétique ? (2/3)

Pourquoi, pour garder leur job, de plus en plus de salariés ont recours à la chirurgie esthétique ? (2/3)
Le 11 avril 2018
De plus en plus de salariés auraient recours à la médecine ou à la chirurgie esthétique pour des raisons professionnelles : pour reprendre confiance, rester compétitifs ou "avoir la tête de l'emploi". Décryptage.

Si la médecine ou la chirurgie esthétiques étaient jusqu'à très récemment une question de motifs personnels, il semblerait que de plus en plus de salariés y aient recours pour des motifs professionnelles : garder ou obtenir un emploi, inspirer confiance, ... Une tendance lourde qui semble se confirmer.

Les femmes plus touchées que les hommes... 

Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à passer à l'acte. Nouvelle inégalité ? Pas vraiment. "Dès leur plus jeune âge, les femmes sont socialement encouragées à prendre soin de leur corps. Dans le monde du travail, beaucoup ont intégré que leur apparence physique, si elle répond aux normes de féminité, est un outil de performance professionnel dont il faut savoir jouer" nous explique Marion BRAIZAZ, sociologue, chercheuse à l'Université de Genève et Paris-Descartes et auteur d'une thèse sur "l'esthétique de soi".

Une analyse que partage Richard ABS, chirurgien à Marseille. "Mes patientes ne disent jamais 'je viens vous voir à cause de mon boulot'. Mais dans leurs attentes, la dimension professionnelle est très imbriquée avec le personnel. Elles savent qu'être belles, s'entretenir, avoir bonne mine sont de vrais atouts dans le monde du travail".

Mais des hommes de plus en plus concernés... qui veulent avoir "la tête de l'emploi".

Et les hommes dans tout ça ? Ils sont de plus en plus nombreux à s'occuper de leur look, en particulier lorsque le niveau de responsabilité augmente. Exit donc les paupières qui s'affaissent, les poches sous les yeux, les rides qui se creusent, les cheveux qui tombent ou les dents jaunies, usées...

"Dans ma patientèle, j'ai beaucoup de cadres supérieurs et de dirigeants de société. Ils font très attention à eux, ils veulent que leur visage renvoie l'image de la vigueur, de la puissance, de la fraîcheur, pas celle d'un has been fatigué" nous renseigne Isabelle-Sabine SCHWARTZ, chirurgien dentiste exerçant dans les quartiers chics de la capitale. 

Car si les hommes cherchent à lutter contre les signes du vieillissement, ils cherchent également à avoir la tête de l'emploi ! Pourquoi ? "Un avocat avec un visage trop doux, trop juvénile, on n'a pas envie de lui confier son contentieux. On va alors créerr des angles pour lui donner un air plus redoutable, plus viril. " explique Laurence BENOUAICHE, chirurgien plastique exerçant à Paris. Une pratique confirmée par son confrère marseillais, Richard ABS : "Je me suis occupée d'un agent immobilier avec une bouche charnue qui se plaignait d'avoir l'air 'trop romantique'. Ce qui ne le rendait pas crédible."